Beyrouth de notre correspondante.
Human Rights Watch a publié jeudi un rapport de 49 pages sur «Les attaques indiscriminées d'Israël contre les civils au Liban».Nadim Houry, le représentant à Beyrouth de cette organisation non gouvernementale basée à New York et reconnue pour le sérieux de ses enquêtes, explique pourquoi certaines des frappes de l'armée israélienne relèvent du «crime de guerre».
Sur quels faits se fonde votre rapport ?
Il porte sur vingt cas pour lesquels nous avons pu constituer des dossiers solides, ces trois dernières semaines. Quinze d'entre eux concernent des civils tués par des raids israéliens sur leurs maisons. Les autres portent sur des convois de civils attaqués sur la route. Notre méthode de travail est chaque fois la même. Nous interrogeons des personnes qui ont survécu aux attaques, des villageois témoins de ce qui s'est passé, des membres d'organisations internationales, parfois des journalistes locaux ou internationaux et, quand la situation le permet, nous nous rendons sur place. Dans ces vingt cas étudiés, l'armée israélienne a systématiquement échoué à faire une distinction entre les civils et les militaires. Et l'argument invoqué par Israël selon lequel le Hezbollah se cache derrière la population civile ou pilonne Israël à partir de ces zones ne tient pas. Nous n'avons, en effet, recueilli absolument aucun élément allant dans ce sens. La seule chose que nous ayons parfois constatée, c'est qu'effectivement le Hezbollah avait été présen