Menu
Libération

Prudence à Washington sur la santé de Castro...

Article réservé aux abonnés
George Bush s'est contenté d'appeler le peuple cubain à travailler à un changement démocratique.
publié le 5 août 2006 à 22h52

New York de notre correspondant

Les neuf présidents américains confrontés à Fidel Castro ont fini par se faire une raison. Il n'est pas question de forcer son départ. La solution sera «biologique». Autrement dit, elle passera par sa mort. Pourtant, alors que celle-ci se profile, les Etats-Unis restent prudents. George Bush a attendu jeudi pour publier un communiqué assurant le peuple cubain de son soutien et l'appelant à «travailler à un changement démocratique», se contentant de cette mise en garde : «Nous noterons ceux, au sein du régime cubain actuel, qui font obstruction à votre désir d'un Cuba libre.» Mardi, le secrétaire au Commerce Carlos Gutierrez (qui a émigré de Cuba en 1960) avait déjà déclaré que c'était aux Cubains et non aux Etats-Unis de conduire les changements sur l'île.

Souveraineté.Washington rejoint ainsi la position de la Fondation nationale cubano-américaine, basée à Miami, principale organisation représentant les Cubains exilés aux Etats-Unis, très marquée à droite. «Le changement n'est pas l'affaire du gouvernement américain, explique Alfredo Mesa, son porte-parole. Nous sommes persuadés qu'à Cuba des gens au plus haut niveau veulent redonner la souveraineté au peuple. Les Etats-Unis et d'autres pays seront là pour les aider à mener une transition pacifique.»

Ancien analyste à la CIA sur Cuba et auteur d'un livre intitulé Après Fidel, Brian Latell estime que «la meilleure politique est d'attendre, de regarder