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Slovaquie: gauche et extrême droite au pouvoir

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Le Premier ministre socialiste, Robert Fico, a obtenu la confiance du Parlement.
publié le 5 août 2006 à 22h52

Menacé de suspension du Parti socialiste européen pour cause d'alliance avec l'extrême droite xénophobe, le nouveau Premier ministre slovaque de gauche, Robert Fico, a obtenu vendredi, sans difficulté, la confiance du Parlement sur son programme de gouvernement. La coalition, formée par son parti Smer avec le Parti national slovaque (SNS), connu pour ses idées antihongroises et antitsiganes, et les nationalistes de l'ancien Premier ministre Vladimir Meciar (HZDS), dispose en effet d'une majorité absolue.

Elu le 17 juin sur la promesse d'un Etat plus social, Robert Fico a tenté vendredi de rassurer les milieux économiques : le pays, clame-t-il, sera en mesure d'adhérer comme prévu à la zone euro en janvier 2009. Parmi les points forts de son programme figurent l'introduction d'une taxe sur les plus hauts revenus (supérieurs à 1 300 euros par mois), la réduction de la TVA sur les médicaments et la baisse du coût de la santé. Autre priorité : l'arrêt de la privatisation de sociétés d'Etat stratégiques comme les compagnies de gaz et d'électricité, la société de fret ferroviaire ou les Forêts d'Etat.

«La Slovaquie quitte la voie des réformes», a lancé l'ex-Premier ministre conservateur Mikulas Dzurinda à l'adresse de Fico, le taxant de «populiste». Pour l'ancien ministre des Finances Ivan Miklos, le programme se traduira par un déficit budgétaire de 1,3 à 2,6 milliards d'euros, rendant quasi impossible l'adoption de l'euro en 2009. Mais les Slovaques, dont le revenu m