Jérusalem de notre correspondant
Un constat s'impose, amer pour les analystes des Forces de défense d'Israël, mieux connues sous l'acronyme hébreu de Tsahal. Après trois semaines de bombardements intensifs, malgré deux semaines de rudes combats au sud du Liban contre l'armée la plus solide du Proche-Orient, la Résistance islamique, la branche militaire du Hezbollah, montre encore du mordant. Cinq soldats israéliens ont trouvé la mort, vendredi, dans des accrochages avec les miliciens chiites, alors que les roquettes continuent de pleuvoir par dizaines sur toute la Galilée. Les islamistes ne cherchent pas à remporter une bataille qu'ils savent perdue d'avance, d'un strict point de vue guerrier. L'Etat d'Israël a les moyens humains et techniques nécessaires pour envahir l'ensemble du Liban. Sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Parti de Dieu, ne manque jamais une occasion de le rappeler. Mais jour après jour, méthodiquement, il capitalise la fascination de la rue arabe pour la pugnacité de ses troupes et s'attache à faire mentir le Premier ministre israélien qui avait imprudemment déclaré la victoire d'Israël, mardi dernier, lors d'un discours à l'école de guerre de Gilot, devant un parterre de jeunes cadets sceptiques.
Missiles.«Si notre campagne militaire devait s'arrêter à ce jour, nous pourrions affirmer avec certitude que la face du Proche-Orient a été modifiée, avait alors déclaré Ehud Olmert. Désormais, le Hezbollah ne pourra plus jamais menacer notre n