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Libération

A Cuba, annonces de retour et démentis

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Les membres du pouvoir s'échinent à convaincre de la bonne santé de Fidel Castro.
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publié le 7 août 2006 à 22h53

Pour les Cubains qui ont vécu quarante-sept ans avec un leader dont la télévision retransmettait quasi quotidiennement les faits et gestes, c'est en soi un changement : une semaine après la décision de Fidel Castro de déléguer ses attributions à son frère cadet, Raúl, aucun des deux ne s'est encore publiquement manifesté. Le quotidien officiel Granma continue de publier des messages de soutien au Líder máximo et de raconter les exploits passés de Raúl, qui fut au côté de son frère dès les premières heures de la Révolution.

«Pas une vedette». Malgré ces absences, le numéro 3 du régime, Ricardo Alarcon, conteste toute «vacance du pouvoir» à Cuba. «Quelqu'un de malade n'a pas à apparaître devant les médias», estime le président de l'Assemblée nationale. Quant à Raúl Castro, ministre de la Défense, «pourquoi devrait-il se montrer ? Ce n'est pas une vedette», a ajouté l'ancien représentant de Cuba à l'ONU. Il a, par ailleurs, affirmé que Fidel Castro avait si bien récupéré de son opération que, dans les heures qui ont suivi, «il parlait et recommençait à faire des plaisanteries». «C'est pourquoi, a-t-il ajouté, je suis certain qu'il va se remettre très rapidement de son opération complexe.»

Depuis deux jours, les principaux responsables du régime évoquent le retour de Fidel Castro. En visite officielle en Bolivie, le vice-président cubain Carlos Lage a ainsi affirmé, samedi, que le dirigeant, âgé de 79 ans, se remettait de son intervention