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Libération

Sri Lanka : ACF veut une enquête transparente

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Les 17 membres sri-lankais de l'association humanitaire ont été abattus par balles.
par Alice DORE
publié le 9 août 2006 à 22h54

L'association française Action contre la faim (ACF) a confirmé hier que ses 17 employés tués à Muttur, au nord-est du Sri Lanka, ont été abattus par balles. Une autopsie était en cours, hier à l'hôpital de Trincomalee, «avec l'aide d'un représentant de l'ONU». ACF précise que les 13 hommes et 4 femmes, des Sri-Lankais, retrouvés dimanche «gisant face contre terre», «étaient essentiellement ingénieurs en eau et assainissement ou spécialistes en agronomie, gestionnaires de projets». Ils venaient en aide à un millier de familles affectées par le tsunami de 2004.

Les membres d'ACF se sont retrouvés piégés sous le double feu de l'armée et des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LLTE), avec pour consigne de ne pas bouger en attendant des secours. Le directeur général d'ACF, Benoît Miribel, doit se rendre aujourd'hui au Sri Lanka pour soutenir les équipes encore sur place et «participer aux cérémonies de deuil». L'organisation, présente dans le pays depuis 1996, a appelé «les autorités sri-lankaises à mener une enquête transparente et concluante, avec l'appui de la communauté internationale».

Hier, les rebelles tamouls ont annoncé avoir rouvert le canal de Maavilaru, dont le blocus était à l'origine des combats qui ont fait rage dans la région depuis le 26 juillet et qui ont coûté la vie à environ 450 personnes. Plus tôt dans la journée, un attentat non revendiqué à la voiture piégée, qui visait un député tamoul opposé aux Tigres, a fait deux morts, do