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Libération

Bras de fer à l'ONU entre Washington et Paris

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La France déposera sa propre résolution s'il n'y a pas d'accord avec les Etats-Unis.
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publié le 10 août 2006 à 22h55

Alors que les discussions s'enlisent à l'ONU, Chirac a haussé le ton hier face aux Etats-Unis : la France, a-t-il prévenu, déposera sa «propre résolution» devant le Conseil de sécurité, au cas où il n'y aurait pas d'accord avec Washington sur un nouveau texte intégrant la demande libanaise d'un retrait de l'armée israélienne de son sol. Pour le président français, renoncer à un «cessez-le-feu immédiat» serait «la plus immorale des solutions».«Je ne veux pas imaginer qu'il n'y ait pas de solution, car cela voudrait dire que l'on accepte la situation actuelle et que l'on renonce au cessez-le-feu immédiat. Je ne veux pas l'imaginer de la part des Américains ni d'autres», a déclaré le président français à Toulon, à l'issue d'une réunion sur la crise du Proche-Orient avec Dominique de Villepin et ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense.

Désaccord. Après neuf jours d'âpres négociations, Paris et Washington étaient parvenus à une moûture conjointe appelant à une trêve immédiate, sans exiger le retrait israélien, d'où son rejet par le Liban et les pays arabes. Le désaccord porte aujourd'hui sur les conséquences à tirer de la décision de Beyrouth de déployer 15 000 soldats au sud du Liban dès la cessation des hostilités, un déploiement qui a reçu hier le soutien de la Russie, mais aussi celui du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Pour la France, le fait que l'armée libanaise soit prête à reprendre position dans une région aux mains du Hezbo