Tel-Aviv envoyée spéciale
Sous le couvert d'un intense barrage de l'artillerie israélienne, Tsahal a lancé hier soir, vers 21 h 30, de nouvelles colonnes de blindés à l'intérieur du Sud-Liban. Quelques heures plus tôt, le Premier ministre Ehud Olmert et la majorité du cabinet de sécurité par 9 voix contre 3, et après un débat très tendu avaient donné leur feu vert à l'extension des opérations terrestres. Malgré la perte de 65 soldats depuis le 12 juillet, Tsahal veut envoyer jusqu'à 20 000 hommes de plus jusqu'au fleuve Litani, à 30 km de la frontière. La population libanaise a été avertie, par des tracts, que tout véhicule circulant au sud du Litani serait bombardé. Toutefois, selon un porte-parole de l'armée, l'opération lancée hier soir n'était pas une offensive d'envergure, visant seulement des positions du Hezbollah, à 5 km de la frontière.
Dans l'opinion publique israélienne dominait ces derniers jours l'incompréhension : comment, après quatre semaines d'offensive, Tsahal n'a-t-il pas réussi à arrêter les tirs de missiles et de roquettes du Hezbollah sur le nord de l'Etat hébreu ? Bombardements qui n'ont jamais été aussi fréquents, aussi profonds et meurtriers dans l'histoire de la Galilée encore 160 tirs hier , forçant un million d'Israéliens à s'exiler ou à se terrer dans des abris.
«Bourbier». Cette incompréhension explique, en partie, la décision du cabinet de sécurité d'intensifier les combats, alors même que les espoirs de règlement diplomatique semblaient, c