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Libération

Liban : l'ultime pression d'Israël

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Vendredi soir, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a ordonné l'extension de l'offensive militaire terrestre au Liban • Avant de préciser qu'il suspendrait l'offensive s'il était satisfait d'une résolution qui pourrait être votée à l'ONU
par Didier FRANÇOIS
publié le 11 août 2006 à 7h00

Est-ce une manière de répondre aux critiques? Vendredi soir, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a finalement ordonné l'extension de l'offensive militaire terrestre au Liban. «Nous constatons que les discussions sur un accord aux Nations unies sur un cessez-le-feu ne progressent pas comme il faut, par conséquent nous avons autorisé l'action militaire », ont précisé plusieurs sources aux agences de presse.

Moins d'une heure plus tard cependant, Israel signifiait qu'il suspendrait son offensive au sol s'il était satisfait de la résolution qui pourrait être votée à l'ONU. Une façon donc pour Ehud Olmert d'obliger les diplomates à accélérer les négociations à New York.

Israël avait décidé mardi de suspendre l'extension de son offensive, se disant alors prêt à la reprendre s'il le jugeait nécessaire.

La décision d'élargir l'offensive intervient alors que a tonalité des journaux israéliens vire très nettement à la critique. Les reportages au front sont nourris des confidences d’officiers qui râlent contre la suspension de la vaste offensive terrestre prévue pour repousser les miliciens du Hezbollah au nord du Litani, à une vingtaine de kilomètres de la frontière israélienne. Et les articles d’analyse regorgent des exégèses de généraux en retraite qui expliquent qu’aucun accord diplomatique ne permettra de vaincre le parti chiite tant que Tsahal n’aura pas été autorisée à étendre sa campagne d’attrition.

Les parlementaires de l'opposition rompent également le consensus qui s'ét