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Libération

Liban : la valse-hésitation de l'état-major israélien

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publié le 11 août 2006 à 22h55

Metula envoyé spécial

Les hauteurs de Metula offrent une vue imprenable sur le dernier champ de bataille ouvert par Tsahal au Sud-Liban. Face aux vergers de cette petite localité israélienne, à l'extrême nord de la Galilée, les collines de Khiam, qui surplombent la plaine du Merjin. De ce bastion du Hezbollah, situé à sept kilomètres de la frontière, les roquettes de courte portée pleuvent sur le chef-lieu de Kiryat Shmona et ses alentours. L'armée israélienne a donc reçu ordre de l'investir, et une énorme colonne blindée a fait mouvement, mercredi en pleine nuit. «Une action qui met en oeuvre des moyens importants, commente alors un colonel, mais qui reste limitée au cadre des opérations menées depuis trois semaines contre les infrastructures de première ligne.» La grande offensive visant à repousser les miliciens chiites au nord du fleuve Litani vient, elle, d'être suspendue. Le contrordre est tombé alors que les chars massés sur les routes secondaires s'apprêtaient à entrer en action, les bandes passantes déjà engagées dans les mitrailleuses. Pour la seconde fois en deux jours, les lourds engins font demi-tour sur les étroites chaussées dans un gigantesque embouteillage de matériel de guerre.

Agacement. Les officiers de l'armée israélienne cachent mal leur agacement, et les soldats ne comprennent pas les hésitations de l'état-major et du gouvernement. Après un mois de conflit, les fusées du Hezbollah continuent de pleuvoir sur le nord du pays, et les combatta