São Paulo de notre correspondante
Dimanche à l'aube, un homme encagoulé est apparu sur les écrans de TV Globo. Dans une intervention d'un peu plus de trois minutes, il a exigé la fin du régime d'isolement appliqué aux détenus les plus dangereux auquel sont soumis les leaders d'un gang qui a beaucoup fait parler de lui depuis quelques mois, le Premier Commandement de la capitale (PCC).
Diffusé par la première chaîne du Brésil en termes d'audience, ce DVD a fait basculer les Brésiliens dans une réalité qu'ils croyaient réservée à des pays comme l'Irak. De cet enregistrement, la Globo n'a coupé que les images montrant des armes. Sa diffusion était une exigence des ravisseurs de Guilherme Portanova, 30 ans, journaliste de la chaîne enlevé samedi matin à São Paulo et libéré hier. La Globo a reçu la copie, via le technicien Alexandre Calado, enlevé avec lui mais relâché samedi soir. «Ils m'ont libéré pour que je donne ces images, disant que la vie de Portanova en dépendait», a-t-il raconté. L'authenticité du DVD n'a pas encore été attestée mais la principale piste de la police semble être le Premier Commandement de la capitale.
«Dangereux précédent». Jusqu'où ira cette organisation criminelle ? C'est la question que se pose désormais le Brésil. Créé en 1993 par des détenus, le PCC a pris le contrôle des prisons de l'Etat de São Paulo, le plus puissant du Brésil, à partir desquelles il a commandité, depuis mai, trois vagues d'attentats qui ont visé la police, des bâtiments pub