Jérusalem de notre correspondant
L'armée israélienne n'entend pas s'éterniser au sud du Liban. A peine les canons s'étaient-ils tus que l'état-major de Tsahal commençait à retirer les unités de réserve dont le rôle d'appui aux forces combattantes n'est plus déterminant. Depuis l'instauration d'un cessez-le-feu, lundi matin, le rôle des soldats n'est plus de saisir du terrain, mais de le tenir. Un désengagement rapide, même limité, vise à réduire le volume de troupes déployées dans des régions qui restent, après un mois de combats, des bastions du Hezbollah. Pour l'heure, la milice chiite semble encline à respecter la trêve.
Réservistes.Les chefs militaires israéliens ne veulent toutefois prendre aucun risque. «Nos forces déployées au Liban améliorent leurs positions, explique le général Shuki Shichur, adjoint au commandant du front nord. Et, dans le même temps, nous faisons tous les efforts nécessaires pour réduire le nombre de réservistes.» Ne devraient rester au pays du Cèdre que les brigades d'élite chargées de garder quelques positions stratégiques, face au fleuve Litani et en surplomb de la plaine côtière, face à Tyr. «Notre présence à ces endroits nous permet de conquérir en quelques jours tout le Liban au sud du Litani, si le besoin s'en fait sentir», prévient le général Gaï Tzur, patron d'une des divisions à qui revient la mission de s'assurer que la résolution 1701 de l'ONU sera bien mise en oeuvre de manière satisfaisante pour Israël.
Car, pour le