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Libération

Raid dans les milieux extrémistes en Italie

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4 200 personnes contrôlées dans tout le pays pour 40 incarcérations... de clandestins.
publié le 17 août 2006 à 22h58

Rome de notre correspondant

Perquisitions en série, arrestations, expulsions... Quelques heures seulement après l'annonce du complot terroriste déjoué à Londres, le gouvernement de Romano Prodi a lancé une vaste opération policière ayant pour but de démanteler d'éventuelles cellules extrémistes, mais aussi de rassurer l'opinion publique.

Au total, les contrôles effectués dans 14 provinces ont concerné près de 4 200 personnes : 40 d'entre elles ont été incarcérées, mais principalement pour violation de la législation sur l'immigration. Les perquisitions dans les centres téléphoniques et les cafés informatiques soupçonnés de favoriser les réseaux terroristes ont, semble-t-il, permis avant tout d'interpeller des clandestins.

Amnistie. Le gouvernement veut en tout cas montrer qu'il prend très au sérieux le risque terroriste, alors qu'il est accusé par une partie de l'opposition d'avoir remis en liberté plusieurs suspects à la suite d'une récente amnistie partielle, mais aussi en souvenir de la cavale, l'an passé, de Hamdi Adus Issac. D'origine éthiopienne, ce jeune Britannique soupçonné d'être le quatrième homme des attentats de Londres avait été arrêté en juillet 2005 à Rome, alors qu'il cherchait refuge dans sa famille après avoir traversé une partie de l'Italie en train. Depuis des années, la péninsule est en effet considérée comme une base arrière des terroristes islamistes, servant surtout au financement, à la fabrication de faux papiers et aux trafics d'armes.

En frappant un g