New York de notre correspondant
Depuis le début de l'année, George Bush répète qu'il était fondé à autoriser un programme d'écoutes téléphoniques sans précédent sans en référer au Congrès et sans que les Américains soient au courant. Hier, une juge américaine lui a donné tort. Elle a ordonné l'arrêt de ce programme, estimant que le Président avait outrepassé ses pouvoirs.
L'existence de ces écoutes centrées sur les appels vers le monde arabo-musulman avait été révélée en décembre dernier par le New York Times. Elles ont été suggérées au Président par la National Security Agency (NSA) pour lutter contre le terrorisme. Celui-là a autorisé l'agence de sécurité à les mettre en oeuvre. La révélation de ce programme a provoqué la fureur des associations de défense des droits de l'homme et de la vie privée des citoyens.
Plusieurs d'entre elles ont porté plainte au nom de journalistes, d'avocats, de professeurs et de militants des droits de l'homme en contact fréquent avec le Proche-Orient. Ceux-ci estiment que la surveillance potentielle de leurs communications met en péril leurs activités. Beaucoup de leurs interlocuteurs, expliquent-ils, ont désormais peur de rentrer en contact avec eux.
C'est la seconde fois en quelques semaines que la justice demande l'annulation d'une décision de la Maison Blanche, considérant qu'elle a abusé de son autorité. Fin juin, la Cour suprême avait jugé que le Président n'avait pas l'autorité nécessaire pour instituer les tribunaux militaires d'exc