Jérusalem envoyé spécial
La guerre, en Israël, semble avoir pris fin aussi subitement qu'elle avait éclaté. Preuve de ce retour à la normale, une salve de scandales éclabousse les plus hauts échelons politique et militaire du pays avant même que le corps expéditionnaire déployé au sud du Liban ne soit rentré. Ministres et généraux doivent faire face à une guérilla menée par une presse et des magistrats aussi accrocheurs que des miliciens du Hezbollah. Le bureau du procureur général, Menachem Mazuz, fait feu de tout bois, ouvrant une seconde enquête sur les investissements immobiliers du Premier ministre, Ehud Olmert, une instruction pour harcèlement sexuel contre le ministre de la Justice et un examen des boursicotages du chef d'état-major, le général Dan Haloutz. Pour détendre l'atmosphère, ce dernier a demandé au Shin Bet, le service de sécurité intérieure, d'étudier les relevés téléphoniques de tous les galonnés d'importance et de leurs aides de camp afin de débusquer les auteurs de cette fuite.
Levée de boucliers. Officiellement, il s'agit, bien entendu, de comprendre comment les débats internes de l'armée et du cabinet restreint du gouvernement ont pu faire les choux gras des journalistes pendant toute la durée des opérations. Enfin, le ministre de la Défense, Amir Peretz, doit affronter une levée de boucliers à la Knesset pour avoir nommé, sans consulter les élus, un panel d'experts triés sur le volet afin de définir la responsabilité de chacun dans une campagne aux rés