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Libération

Le New York Times attend Chirac

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Le grand quotidien américain critiques les atermoiements des Français concernant la force d'intervention internationale au Liban.
par H.D-P
publié le 21 août 2006 à 7h00

Le New York Times critique sévèrement lundi dans un éditorial l'attitude de la France vis-à-vis de la force de paix au Liban. Le commentaire intitulé «En attendant Jacques» ne relève pas du simple exercice de «french bashing» cher aux Américains depuis que Paris a refusé de se joindre à l'intervention des Etats-Unis en Irak. Il dénote plutôt d'une inquiétude profonde pour l'avenir du cessez-le-feu au Liban.

«Il serait tentant de rire du pâle engagement de la France à envoyer 200 soldats de la paix supplémentaires si cela n'était pas si dangereux», soutient le journal en reprochant à la France de se comporter «comme elle n'avait aucune responsabilité» pour le sort du Liban après avoir «insisté pendant des années pour être traitée comme une superpuissance». L'éditorialiste avance plusieurs hypothèses pour expliquer les hésitations françaises. La première est la position de Jacques Chirac, «un canard boîteux impopulaire, incapable de tenir ses généraux». L'autre «l'inquiétude légitime quant à l'absence de mission claire de la force de maintien de la paix». Le quotidien relève les nombreux dangers de la mission, en mettant essentiellement le doigt sur l'attitude du Hezbollah et son soutien syrien.

Le New York Times demande également à George Bush de reprendre contact avec Chirac pour le convaincre d'agir. <