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Libération

Second tour à risques au Congo-Kinshasa

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Accrochages entre les partisans de Kabila et de Bemba dans la capitale, où la force européenne patrouille.
publié le 22 août 2006 à 23h01

Des blindés de l'Eufor, la force européenne de sécurisation des élections congolaises, patrouillaient hier soir dans Kinshasa. Comme prévu, la proclamation des résultats du premier tour de la présidentielle du 30 juillet en République démocratique du Congo a fait monter la tension. Peu avant l'annonce des résultats, dimanche soir, des combats ont éclaté aux abords du siège de la Commission électorale indépendante (CEI). Son président a dû quitter les lieux précipitamment sous escorte de la Monuc, la Mission de l'ONU au Congo. C'est finalement à 23 heures, en direct depuis la Radio-Télévision nationale, que les résultats ont été proclamés (lire encadré).

Toute la nuit, des tirs ont été entendus à Kinshasa. Comme la veille, la capitale avait hier matin des allures de «ville morte». La plupart des habitants sont restés chez eux, craignant que la proclamation des résultats soit suivie de troubles graves. Les faits leur ont donné raison.

Dimanche, un accrochage entre la police congolaise et les gardes armés de Jean-Pierre Bemba, qui affrontera au second tour le président sortant, Joseph Kabila, a dégénéré. Des hommes de la garde présidentielle, acquis à Kabila, ont accouru en renfort. Les deux camps, extrêmement nerveux, se sont affrontés à la mitrailleuse lourde au centre de Kinshasa. Au moins cinq personnes ont trouvé la mort dans ces affrontements, selon les Nations unies.

La police congolaise et des blindés de l'ONU quadrillaient la ville hier. En fin d'après-midi, de nou