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Libération

La réponse iranienne en cours d'analyse

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Les Américains continuent à réclamer des sanctions économiques contre l'Iran.
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publié le 23 août 2006 à 23h01

AFP

L'Iran ménage le suspense. Hier, le négociateur en chef du nucléaire iranien, Ali Larijani, a invité les grandes puissances à «négocier» dès aujourd'hui sur leur offre visant à convaincre l'Iran de suspendre l'enrichissement d'uranium, sans indiquer si Téhéran entendait se plier à cette demande. L'Iran devait répondre à cette proposition des Européens, datant du 6 juin, avant le 22 août. La réponse a été formellement remise en mains propres, peu après 16 heures locales, par Ali Larijani aux représentants diplomatiques du groupe 5 + 1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne). Rien n'a filtré sur son contenu, mais le vice-président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Mohammad Saidi, avait annoncé dès lundi que «la suspension est désormais impossible». Cette réponse nécessite une «analyse détaillée et prudente», a estimé Javier Solana, haut représentant de l'Union européenne pour la politique extérieure.

Signe négatif. Le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, avait été inflexible en annonçant que son pays poursuivrait son programme nucléaire «avec force». Autre signe «négatif» : Téhéran a empêché, le week-end dernier, des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique d'accéder à une usine souterraine en construction sur le site d'enrichissement de Natanz, au centre du pays.

Si, comme il est probable, la réponse iranienne n'est pas conciliante, Téhéran s'expose à des sanctions économiq