Une équipe de policiers est arrivée ce matin au bureau du président israélien, Moshé Katzav, pour l'interroger sur les soupçons de harcèlement sexuel qui pèsent sur lui. La veille, une perquisition a eu lieu dans son bureau. Le chef de l'Etat dément les accusations à son encontre et affirme collaborer à l'enquête. Le scandale qui l'entoure ne devrait cependant avoir aucune incidence sur la vie politique israélienne, tant ses fonctions sont essentiellement honorifiques.
Moshé Katsav est soupçonné d'avoir abusé de son autorité et contraint deux des employées de la présidence à entretenir des relations sexuelles avec lui. Selon ces accusations, il les auraient menacé de licenciement si elles refusaient ses avances. Des soupçons entourent également la façon dont le Président a géré les dossiers de demande de grâce qui lui sont soumis. Selon les médias, il aurait favorisé certains prisonniers. Le quotidien Maariv affirme même qu'un des chefs de la pègre, Zeev Rosenstein, aurait été averti par des membres du bureau de Katzav de l'imminence de son arrestation.
Le conseiller juridique du gouvernement, Menahem Mazouz, qui fait office de procureur général, a ordonné l'ouverture d'une enquête concernant le président le 12 juillet, jour du déclenchement de la guerre lancée par Israël au Liban contre la milice chiite du Hezbollah. Sur la base des résultats de l'enquête, il devra ensuite décider de l'éventuelle inculpation du Président, qui ne bénéficie d'aucune immuni
Le président israélien questionné par la police
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publié le 23 août 2006 à 7h00
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