Quand les dévastations de guerre cessent-elles d'être des dommages collatéraux pour devenir la destruction délibérée de l'infrastructure civile d'un pays? C'est à cette question que répond Amnesty International en examinant l'ampleur «catastrophique» des dégâts causés par les bombardements israéliens au Liban. «Les éléments suggèrent fortement que la destruction massive de centrales d'eau et d'électricité et d'infrastructures indispensables au transport de la nourriture et de l'aide humanitaire était délibérée et s'inscrivait dans une stratégie militaire et ne constituaient pas des dommages collatéraux», a estimé Kate Gilmore, secrétaire générale adjointe d'Amnesty.Le rapport de l'ONG décrit des attaques disproportionnées et indiscriminées menées par Tsahal, souvent au moyen d'armes de haute précision, contre les villages et les quartiers de certaines villes libanaises. Celles-ci avaient l'objectif, au sud, de déplacer la population. 25% des habitants du Liban ont dû ainsi fuir leurs maisons. Le but des forces israéliennes était non seulement d'essayer d'isoler ou de frapper le Hezbollah mais également de «punir» le gouvernement et la population libanaises, souligne Amnesty. «Beaucoup des violations examinées dans ce rapport sont des crimes de guerre qui relèvent de responsabilités criminelles individuelles», peut-on lire dans le rapport. À l'appui de ces a
Amnesty accuse Israël de «crimes de guerre» au Liban
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par H. D.-P.
publié le 24 août 2006 à 7h00
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