Menu
Libération

Nucléaire: l'Iran peut mieux faire

Article réservé aux abonnés
La réponse de Téhéran ne remplit pas les conditions exigées par l'ONU.
par
publié le 24 août 2006 à 23h02

«Très longue», «complexe»... Alors que les Européens évitaient d'être trop tranchants sur la réponse de l'Iran à leur demande de suspendre son enrichissement d'uranium, les Américains ont été des plus clairs, hier, affirmant que celle-ci «ne remplit pasles conditions de l'ONU» pour éviter les sanctions.

Date butoir. Les premières réactions de la communauté internationale avaient donné la mesure du dialogue de sourds existant avec la République islamique. Mardi, à huit jours de la date butoir fixée par le Conseil de sécurité à Téhéran pour obtempérer, l'Iran proposait en effet des «négociations sérieuses», mais sans afficher la moindre intention de satisfaire à l'exigence primordiale de suspension immédiate de son enrichissement de l'uranium. Le «retour à la table des négociations» est «lié» à cette suspension, rétorquait hier Philippe Douste-Blazy, le chef de la diplomatie française, en soulignant que «les Iraniens connaissent les règles du jeu».

Ainsi en dépit du risque de sanctions, l'impasse paraît réelle, l'Iran jouant toujours au chat et à la souris. Assurant que la République islamique est «assez flexible pour parler de toutes les questions», un responsable iranien confirmait hier qu'elle «refusait la suspension comme préalable». L'agence semi-officielle Mehr enfonçait même le clou en déclarant que l'Iran annoncerait dans les prochains jours un «important succès» de ses scientifiques dans «leurs pr