Mercredi, quelque part au-dessus de l'Allemagne, s'est déroulé le dernier épisode d'une série de «délits de faciès», qui ne fait que s'allonger depuis le démantèlement début août d'un projet présumé d'attentat contre des avions assurant la liaison entre Londres et les Etats-Unis. Le DC-10 de la Northwest Airlines, une compagnie américaine, effectuait la liaison entre Amsterdam et Bombay. Arrivé au-dessus de l'Allemagne, le commandant de bord, probablement alerté par des passagers ou le personnel navigant, décide de rebrousser chemin en raison du comportement «suspect» d'un groupe de voyageurs.
L'avion est vite rejoint par deux chasseurs F-16 de l'armée néerlandaise. Avant d'atterrir, le pilote effectue survole la mer pour larguer du kérosène, par mesure de sécurité avant l'atterrissage. Une fois l'avion posé, la police monte à bord pour interpeller douze personnes, toutes de nationalité indienne. En l'absence de toute communication de la police et du parquet néerlandais, les médias ont recueilli des témoignages sur l'intervention d'«air marshals», des agents de la police de l'air américaine, en tenue civile à bord. Quant aux suspects, ils auraient utilisé leurs téléphones portables en vol, farfouillé dans des sacs en plastique et se seraient déplacés dans l'avion alors que ce n'était pas permis.
Le lendemain soir, les douze hommes ont été relâchés et innocentés, sans explication officielle. Ils «étaient suspectés de tentative d'acte de violence remettant en
Les délits de sale gueule se multiplient dans les avions et les aéroports
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par Christophe Ayad
publié le 25 août 2006 à 7h00
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