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Libération

Rome de retour dans le concert des nations

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La candidature de l'Italie à la tête de la force d'interposition signe la fin des années Berlusconi.
publié le 25 août 2006 à 23h03

Rome de notre correspondant

«L'Italie est déterminée.» Après avoir organisé fin juillet, à Rome, une conférence internationale sur le Liban, Romano Prodi ne cesse, depuis plusieurs jours, de réaffirmer la disponibilité de Rome pour envoyer un important contingent dans le cadre de la Finul. Lundi, au cours d'un entretien téléphonique avec le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, le président du Conseil a même officialisé la candidature de son pays au commandement de la force d'interposition. Il s'est également réservé mercredi une petite pique à l'égard de Jacques Chirac : «Alors que d'autres ont eu des difficultés et des atermoiements, nous, nous avons tenu le cap.» Au total, l'Italie pourrait envoyer entre 2 000 et 3 000 hommes dans le Sud-Liban, dont l'unité d'élite des parachutistes de la Folgore et les commandos marines du bataillon San Marco, déjà présents en Irak.

Sollicitations. Avec la crise du Liban, Rome cherche à retrouver une place dans le concert international après l'effacement des cinq dernières années. Silvio Berlusconi avait en effet choisi de s'aligner sur les positions des Etats-Unis et d'Israël, bouleversant la politique étrangère traditionnelle de l'Italie, faite de patients compromis, d'habiles équilibres et de liens étroits avec le monde arabe. Les multiples sollicitations pour prendre le commandement de la force d'interposition «sont la preuve que [l'Italie est] considérée comme fiable et équilibrée», se félicite aujourd