Finalement, la France s'engage au Sud-Liban. Après plusieurs jours d'atermoiements, le président Jacques Chirac a annoncé hier soir que deux bataillons supplémentaires renforceront la Finul et que «l'ensemble du dispositif français sous Casques bleus atteindra 2 000 hommes». Paris estime en effet avoir obtenu de l'ONU les «clarifications» demandées, notamment par les militaires, et un renforcement des règles d'engagement pour cette mission à haut risque à laquelle participent déjà 400 hommes.
«Explosive». La Finul est commandée depuis cinq ans par le général français Alain Pellegrini, dont le mandat s'achève en février. «La France est prête, si l'ONU le souhaite, à continuer à assumer le commandement», a précisé le chef de l'Etat, assurant que, «dans une situation dont chacun mesure la difficulté, elle assumera pleinement ses responsabilités au Liban».
Les hésitations françaises avaient incité les Italiens à déclarer leur disponibilité pour la direction de cette force. Ils y joueront, en tout cas, un rôle majeur avec 2 000 à 3 000 hommes (lire ci-dessous) aux côtés de plusieurs autres pays européens. Aujourd'hui, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Cinq se réunissent à Bruxelles avec le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, pour préciser les contributions de l'UE à la mission de paix, qui devrait regrouper jusqu'à 15 000 hommes au lieu de 2 000 actuellement. «Nous aimerions voir les premiers renforts arriver dans une semaine»,