Amsterdam de notre correspondante
Amsterdam a entrepris un vaste coup de balai dans son quartier rouge. La moitié des vitrines réparties dans les ruelles du Wallen, un quartier situé en plein coeur historique de la ville, pourraient fermer d'ici à la fin de l'année. Début août, 37 des plus gros propriétaires de ces maisons closes, sur un total de 169, ont appris que leurs licences ne seraient pas renouvelées. La raison : leurs liens trop étroits avec le crime organisé drogue, blanchiment d'argent, mais aussi prostitution forcée et trafic de femmes.
Après enquête, la mairie d'Amsterdam est arrivée à la conclusion que la tolérance ne paie pas. «Au lieu d'assainir la filière, la politique de licences accordées depuis octobre 2000 aux maisons closes a abouti à une situation incontrôlable», affirme Karina Schaapman, ex-prostituée et conseillère municipale travailliste.
Amendes.«Si le quartier rouge disparaît, nous aussi allons devoir mettre la clé sous la porte», déplore un marchand de souvenirs de Damstraat, dont les affaires dépendent de l'afflux permanent des touristes dans le quartier rouge. Il n'est pas le seul à protester. Charles Geertz, le proxénète le plus connu d'Amsterdam, a contesté les informations avancées par la mairie selon lesquelles il serait impliqué dans le blanchiment d'argent et le trafic de drogue. Et a menacé la ville d'un procès sans précédent si elle ne revenait pas sur sa décision. Ce baron de la prostitution entend défendre la survie de se