L'Union européenne s'est engagée, vendredi à Bruxelles, lors d'une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Cinq à laquelle assistait le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, à fournir au moins la moitié des effectifs de la force de paix prévue par la résolution 1701. Selon le chef de la diplomatie française Philippe Douste-Blazy, l'UE a déjà levé une force de 6 500 à 7 000 hommes. Son homologue irlandais Dermot Ahern a, lui, évoqué le chiffre de 9 000 soldats. Le nouvel effectif s'ajoutera aux 2 000 Casques bleus déjà engagés dans la mission de la Finul, l'une des plus anciennes de l'ONU.
Le président Jacques Chirac a toutefois affiché son scepticisme quant à la nécessité de réunir un contingent de 15 000 soldats de la paix, un chiffre qu'il a qualifié de «tout à fait excessif» au cours d'une conférence de presse conjointe, à Paris, avec la chancelière allemande Angela Merkel. A Bruxelles, Kofi Annan a «demandé à la France de diriger la Finul jusqu'en février 2007», fin du mandat actuel du général français Alain Pellegrini, «puis ce sera au tour de l'Italie». Il a souligné que «l'Europe a assumé ses responsabilités en fournissant la colonne vertébrale de la force».
Ces déclarations surviennent au lendemain de l'engagement de Paris d'élever sa présence dans le sud du Liban à 2 000 hommes. Un premier détachement de 170 soldats est arrivé vendredi au Liban. Pour sa part, l'Italie a confirmé l'envoi de 2 000 à 3 000 sold