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Libération

Le jeu trouble des Syriens

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Malgré les garanties obtenues par Paris, la situation sur le terrain reste minée.
publié le 26 août 2006 à 23h04

L'obstination française à réclamer «des règles d'engagement» n'aura pas été totalement vaine. La Finul peut compter sur un contingent numériquement significatif et son mandat a été quelque peu précisé. On est bien loin, cependant, des clarifications exigées par une situation qui, sur le terrain, reste d'autant plus dangereuse qu'aucun cessez-le-feu et aucun accord politique n'ont été signés entre les deux belligérants et que la question des fermes de Chebaa reste un levier pour le Hezbollah ­ qui en a exigé à nouveau, vendredi, la restitution par Israël. Alors que le délai pour un déploiement effectif de la Finul se compte en semaines, Tsahal occupe toujours des positions au Sud-Liban. Le Hezbollah, qui refuse de désarmer, y reste présent et ses «parrains» syrien et iranien n'en finissent pas de faire part de leur «fierté» face à sa «victoire».

L'inconnue majeure pour la Finul découle de ce contexte : se déploiera-t-elle aussi à la frontière syro-libanaise, comme l'exigent les Israéliens ? Certes, ces derniers conditionnent un peu vite la levée de leur blocus aérien et maritime du Liban à l'interdiction par l'armée libanaise et la Finul de la «contrebande d'armes» destinées au Hezbollah. Le tarissement de ses approvisionnements ­ qui transitent par la Syrie ­ n'en est pas moins décisif dans une situation où les Casques bleus n'ont pas pour mission de désarmer le parti chiite, qui consent seulement à ce que l'armée libanaise récupère celles de ses a