L'obstination française à réclamer «des règles d'engagement» n'aura pas été totalement vaine. La Finul peut compter sur un contingent numériquement significatif et son mandat a été quelque peu précisé. On est bien loin, cependant, des clarifications exigées par une situation qui, sur le terrain, reste d'autant plus dangereuse qu'aucun cessez-le-feu et aucun accord politique n'ont été signés entre les deux belligérants et que la question des fermes de Chebaa reste un levier pour le Hezbollah qui en a exigé à nouveau, vendredi, la restitution par Israël. Alors que le délai pour un déploiement effectif de la Finul se compte en semaines, Tsahal occupe toujours des positions au Sud-Liban. Le Hezbollah, qui refuse de désarmer, y reste présent et ses «parrains» syrien et iranien n'en finissent pas de faire part de leur «fierté» face à sa «victoire».
L'inconnue majeure pour la Finul découle de ce contexte : se déploiera-t-elle aussi à la frontière syro-libanaise, comme l'exigent les Israéliens ? Certes, ces derniers conditionnent un peu vite la levée de leur blocus aérien et maritime du Liban à l'interdiction par l'armée libanaise et la Finul de la «contrebande d'armes» destinées au Hezbollah. Le tarissement de ses approvisionnements qui transitent par la Syrie n'en est pas moins décisif dans une situation où les Casques bleus n'ont pas pour mission de désarmer le parti chiite, qui consent seulement à ce que l'armée libanaise récupère celles de ses a