Les réactions ne se sont pas fait attendre. Peu après la diffusion de la nouvelle, samedi soir, de la mort d'un chef rebelle nationaliste du Balouchistan, tué lors de combats avec les forces gouvernementales du Pakistan, de violentes manifestations ont éclaté dans cette province frontalière de l'Afghanistan et de l'Iran. Au moins trois personnes auraient été tuées dans des incidents à Quetta, la «capitale» de la région. Des centaines d'autres, essentiellement des étudiants, ont été arrêtées par les forces de l'ordre. Les autorités ont décrété un couvre-feu d'une durée indéterminée et demandé l'aide de l'armée.
Agé de 79 ans, Nawab Akbar Khan Bugti a été tué au combat, samedi, lors d'un des plus importants affrontements de ces dernières années dans le Balouchistan. Sa mort pourrait, selon les observateurs, raviver l'opposition au gouvernement pakistanais dans une province en proie à la rébellion depuis un an et demi.
Cette zone aride est la plus vaste, mais aussi la plus pauvre du Pakistan, dont elle abrite les principales réserves en gaz naturel. Or les nationalistes se plaignent d'une répartition inéquitable, selon eux, des revenus tirés du gaz. Ces derniers mois, les rebelles ont intensifié leurs attaques contre les gazoducs. Le président pakistanais, Pervez Musharraf, avait récemment annoncé d'importants projets d'infrastructures pour gagner le soutien de la population locale, dont la pauvreté est, selon lui, due aux méthodes féodales des chefs tribaux. D'après AFP, Reute