Beyrouth de notre correspondante
A l'occasion de sa première visite, hier à Beyrouth, depuis le conflit qui a opposé Israël au Hezbollah, Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, a explicité les attentes de l'ONU envers les différents acteurs régionaux, et fait un point sur les questions qui se posent quatorze jours après la fin des hostilités.
«Accord politique». Quid, d'abord, du mandat de la Finul renforcée ? Les Casques bleus devront-ils désarmer eux-mêmes les combattants du Hezbollah s'ils les croisent sur leur route ? «Il n'est pas censé y avoir des armes dans le Sud», répond Kofi Annan. «C'est quelque chose que le gouvernement libanais et la population vont résoudre. Il doit y avoir un consensus national et un accord politique», a-t-il ajouté, prudent. Et d'évoquer les enseignements de l'Histoire. «Dans d'autres pays, ce genre de désarmement a eu lieu après un accord politique. On ne peut pas toujours insister sur le fait que le seul moyen de désarmer les gens est d'utiliser la force.»
Concernant le déploiement de la Finul à la frontière syro-libanaise, réclamé par Israël, Kofi Annan soutient l'option privilégiée par l'exécutif libanais, soit l'envoi de plus de 8 000 militaires libanais sur la zone. «Le gouvernement, dit-il, est en train d'établir un programme pour contrôler la frontière [...].Si tout le monde travaille comme il faut, on doit pouvoir sécuriser les frontières.»
Quant à la libération des deux soldats isr