Une explosion a fait au moins trois morts et une vingtaine de blessés hier dans la station touristique d'Antalya (sud-ouest de la Turquie). La veille, des attentats à la bombe avaient frappé Marmaris, autre localité touristique, faisant une vingtaine de blessés. Ils ont été revendiqués par les Faucons pour la liberté du Kurdistan (TAK), petit groupe rebelle kurde qui avait annoncé, comme l'an dernier, une campagne de bombes contre le secteur touristique turc, appelant les étrangers à s'abstenir de venir dans le pays.
Les TAK seraient, selon les autorités, une émanation du PKK, (Parti des travailleurs du Kurdistan, indépendantiste) d'Abdullah ÷calan, arrêté en 1999 et condamné à la prison à vie. Ce mouvement est également considéré comme terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis.
En juillet 2005, cinq personnes, dont une adolescente irlandaise et une Britannique, avaient perdu la vie dans l'explosion d'une bombe dans la station balnéaire de Kusadasi (ouest). A Antalya, l'explosion a eu lieu hier après-midi dans un café-restaurant en face d'un souk. La veille, trois bombes explosant quasi simultanément avaient fait 21 blessés, dont 10 Britanniques. Dimanche en fin de journée, à Istanbul, l'explosion d'un colis piégé dans la partie européenne de la première ville du pays avait fait 6 blessés.
Durcissement. Ces attentats, réalisés avec un type d'explosif souvent utilisé par les séparatistes kurdes, reflètent un nouveau durcissement de la rébellion kurde. Depuis le début d