Mexico de notre correspondante
La réplique ne s'est pas fait attendre. Le leader de la gauche mexicaine, Andrés Manuel López Obrador, a suivi en direct, lundi, les délibérations du Tribunal fédéral électoral sur les recours et demandes en annulation déposées au lendemain de la présidentielle du 2 juillet, donnant le conservateur Felipe Calderón vainqueur, avec une avance de moins d'un demi-point. Dès qu'il a appris que le dépouillement des bureaux de vote litigieux ne changeait rien au résultat du scrutin, Andrés Manuel López Obrador a dénoncé un «coup d'Etat» et «l'usurpateur» Calderón.
Ce dernier n'y est pourtant pas pour grand-chose : le président du Tribunal fédéral électoral, Leonel Castillo, confirmant le constat des observateurs étrangers lors du scrutin, a été formel : «Il n'y a pas eu de fraude massive au Mexique.»
«Vol». Pour Obrador, cependant, «les sept juges sont complices» du «vol» de l'élection. Sauf coup de théâtre, la droite va donc rester au pouvoir pour six ans. D'ici au 6 septembre, la plus haute juridiction électorale doit encore «valider» cette élection et désigner officiellement le successeur de Vicente Fox, élu en 2000. «Cette décision sera définitive et inattaquable, même auprès de la Cour suprême», dit Ricardo Sepúlveda, professeur de droit constitutionnel à l'université iberoamericana de Mexico.
La bataille juridique étant quasi perdue, c'est dans la rue et «avec le peuple» que le candidat de la