Les préparatifs du renforcement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) se sont accélérés, hier, alors que le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a quitté le Liban pour Israël dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient en vue de consolider la trêve.
Opération extérieure. La France a annoncé, hier, l'envoi au Liban d'un escadron de treize chars Leclerc et de matériel lourd (une trentaine de blindés AMX 10P, quatre obusiers lourds de 155 mm et des missiles sol-air Mistral). Depuis le Kosovo, en 1999, c'est la première fois que Paris engage ce char lourd dans une opération extérieure. «Au sud du Liban, nous allons nous retrouver face aux chars Merkava israéliens et au Hezbollah, qui possède des armes antichars très modernes. Il nous faut des armes à la hauteur», justifie un officier. Les blindés devraient arriver au Liban «avant le 15 septembre», indique l'état-major des armées. Les Leclerc ne sont qu'un élément du «bataillon dissuasif, mobile et robuste» que la France fournit à la Finul, dont elle assure le commandement. Le dispositif comprend environ 900 hommes, qui rejoindront les 400 Français déjà intégrés dans la Finul. Les militaires ont visiblement fait entendre leur point de vue auprès des autorités françaises. Faute de chapitre VII des Nations unies qui leur aurait garanti des règles d'engagement plus claires, ils ont convaincu le pouvoir politique de mettre des moyens beaucoup plus importants que de coutume.
L'Italie et l'