Après le conflit au Sud-Soudan, censé être réglé depuis début 2005, c'est une autre guerre «interminable» sur le sol africain qui pourrait approcher de son épilogue. Cette fois en Ouganda, en proie à une guerre civile depuis dix-huit ans. Hier à l'aube, la trêve signée le week-end dernier entre le gouvernement de Kampala et les rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) est officiellement entrée en vigueur. Les combattants de la LRA, estimés entre 500 et 5 000, ont trois semaines pour rallier deux sites de regroupement au Sud-Soudan, où ils devront déposer les armes.
Poursuites. Sans précédent depuis le début du conflit, cet arrêt des combats est considéré comme un tournant dans le processus délicat qui doit conduire à une paix définitive dans ce pays de l'Afrique des Grands Lacs. Mais ce processus sera long, notamment et paradoxalement en raison des poursuites lancées par la justice internationale contre les responsables de la LRA, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Ces poursuites, largement justifiées, pourraient pousser les chefs de la LRA à prolonger leur clandestinité.
Dirigée par le «prophète» Joseph Kony, qui affirme vouloir instaurer le règne des dix commandements en Ouganda, cette guérilla fait régner la terreur dans le nord depuis la fin des années 90. Pour mener son combat contre le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986 à Kampala et réélu en février, les illuminés de la LRA ont enlevé des milliers d'enfants, transformés en s