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Libération

Parodie de justice au Kazakhstan

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L'opposition dénonce le procès bâclé du meurtrier du leader Sarsenbaïev en février.
publié le 1er septembre 2006 à 23h08

Un ancien policier a été condamné, hier au Kazakhstan, à la peine de mort pour le meurtre d'un ex-ministre passé dans l'opposition, à l'issue d'un procès de plusieurs mois. Le verdict a suscité les critiques de l'opposition, qui estime que la cour n'est pas allée jusqu'au bout de l'enquête. Accusé d'avoir planifié l'assassinat de l'opposant Altynbek Sarsenbaïev, tué en même temps que son chauffeur et son garde du corps, en février, Roustam Ibraguimov devrait voir sa peine commuée en prison à vie en raison d'un moratoire sur la peine de mort.

Considéré comme le commanditaire du crime, l'ex-chef de l'administration du Sénat, Erjan Outembaïev, a été puni d'une peine de vingt ans de détention. Huit autres personnes, toutes membres des services de renseignements, ont aussi été condamnées de trois à quatorze ans de prison.

La disparition de Sarsenbaïev dans la capitale kazakhe, Almaty, avait suscité l'émoi de l'opinion. Son corps et ceux du garde du corps et du chauffeur avaient été découverts trois jours plus tard, exécutés de plusieurs balles dans le dos et la tête. L'Union européenne avait demandé au Kazakhstan de diligenter l'enquête sur ce meurtre survenu deux mois après la réélection pour sept ans du président Nazarbaïev, au pouvoir depuis l'époque soviétique. Trois mois plus tôt, un autre opposant, lui aussi ancien ministre, avait été retrouvé mort avec deux balles dans la poitrine et une dans la tête. L'enquête avait conclu à un suicide...

Le tribunal a accepté, hier, la vers