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Libération

Opérations islamistes déjouées au Maroc

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Le complot visait des sites touristiques et des lieux de pouvoir. 56 personnes arrêtées.
publié le 2 septembre 2006 à 23h09

Trois ans après les attentats sanglants de Casablanca, le Maroc semble avoir échappé à des opérations terroristes de plus grande ampleur et disséminées sur une bonne partie de son territoire. Depuis plus d'un mois, la presse multipliait les informations concernant les projets d'un réseau terroriste nommé Ansar el-Mahdi.

Jihad. Jeudi, les autorités ont fait elles-mêmes le point sur cette affaire, qui a abouti à l'arrestation de 56 personnes dans cinq villes, dont quatre femmes, cinq militaires, trois gendarmes et un officier de police. «La cellule d'extrémistes islamistes démantelée début août était sur le point de passer à l'action, en prenant pour cibles les sites touristiques, les symboles du pouvoir (ministère de la Justice et casernes), des personnalités de premier plan et des diplomates étrangers», a affirmé Chakib Benmoussa, le ministre de l'Intérieur, en précisant que le groupe comptait aussi «déclarer le jihad dans les montagnes du nord».

La dernière arrestation a eu lieu mercredi, à la veille même de cette conférence de presse. Il s'agit d'une femme, dont le nom n'a pas été divulgué, mais dont le ministre affirme qu'elle était «en contact avec l'épouse d'un Marocain membre d'Al-Qaeda, Karim Méjati», tué en Arabie Saoudite en avril 2005. Pour autant, les services marocains affirment «n'avoir pas de preuves sur des relations du réseau Ansar el-Mahdi avec des organisations terroristes internationales».

Rapidité. Le royaume semble en tout cas