Caracas de notre correspondant
Manuel Rosales a moins de cent jours pour convaincre. Seul candidat crédible de l'opposition au président vénézuélien Hugo Chávez, ce social-démocrate aujourd'hui crédité de 10 à 20 % des intentions de vote dans les sondages il est vrai peu fiables , contre plus de 50 % à son adversaire, n'aura pas la partie facile s'il veut que la présidentielle du 3 décembre ne tourne pas au plébiscite pour le président sortant.
Désistements. De retour d'une tournée internationale qui l'a mené de la Chine à la Syrie, Chávez a, lui, promis devant ses partisans un référendum en 2010 pour en finir avec la limitation des mandats du chef de l'Etat. La Constitution de 1999, écrite par Chávez lui-même, n'autorisant que deux mandats successifs. Cette annonce devrait faire frémir ses détracteurs, qui l'accusent de suivre l'exemple de son «ami» cubain Fidel Castro, auquel il a rendu à nouveau visite peu avant son retour à Caracas.
Son premier succès, Manuel Rosales l'a, pour l'instant, obtenu dans son propre camp. Le 9 août dernier, une dizaine de «précandidats» se sont désistés en sa faveur. Parmi eux, ses deux principaux rivaux, Teodoro Petkoff, l'ex-guérillero passé à la gauche modérée, et Julio Borges (Justice d'abord, droite), qui brigue désormais la vice-présidence.
Gouverneur de l'Etat frontalier avec la Colombie de Zulia, coeur pétrolier et économique du pays, Rosales y a récolté une réputation de bon gestionnaire... mais de piètre orateur. Un handicap de