Menu
Libération

Soupçons de contrebande d'uranium en RDC

Article réservé aux abonnés
Sans désigner ouvertement l'Iran, un rapport d'experts de l'ONU évoque ce trafic.
publié le 4 septembre 2006 à 23h10

La course contre la montre que se livrent l'Iran et les grandes puissances occidentales autour du programme nucléaire de Téhéran se joue peut-être aussi au fin fond de l'Afrique. C'est ce que révèle un rapport d'experts de l'ONU, passé relativement inaperçu et publié courant juillet au sujet du trafic d'armes en république démocratique du Congo (RDC). Au cours de son enquête, le panel d'experts des Nations unies mandaté par le Conseil de sécurité a été amené à se rendre au Katanga, la riche province minière du sud de la RDC. Enquêtant sur les trafics de cuivre, de cobalt et de divers minerais qui alimentent celui des armes, les experts ont découvert que la mine de Shinkolobwe, riche en uranium, serait encore en activité. C'est de là qu'a été extrait le combustible qui a servi à fabriquer les bombes larguées par les Etats-Unis sur Hiroshima et Nagasaki en 1945.

«Chargements saisis». Dans leur rapport, les experts ne désignent pas ouvertement l'Iran mais ils s'inquiètent : «Un autre problème qui touche les industries extractives de la RDC est celui de la contrebande de matières radioactives. La fréquence avec laquelle des chargements sont saisis dans la région centrale de l'Afrique ne laisse subsister aucun doute ; l'extraction et la contrebande de telles matières ne peuvent être que le résultat d'efforts organisés, et ces activités illicites doivent être extrêmement rentables d'un point de vue financier.»

D'où viennent les soupçons qui visent Téhéran ? Principalement de