Rome de notre correspondant
A Marrakech, déguisé en danseur berbère, pour le cinquantième anniversaire de son épouse, Veronica. Puis en Sardaigne, à faire jusqu'au bout de la nuit le tour des discothèques à la mode, des salles de jeu et de karaoké... le Cavaliere s'amuse. Après avoir tonné au printemps contre des élections truquées, réclamé à grands cris le recomptage des voix, dénoncé un gouvernement de centre gauche illégitime, Silvio Berlusconi s'est octroyé de longues vacances luxueuses à mille lieues des tracas politiciens. Au point d'irriter certains de ses barons, dont le sénateur de Forza Italia Paolo Guzzanti : «Nos électeurs sont furieux et demandent : "Où est le parti ? Où est passé le centre droit ? Que fait et que dit Berlusconi ?"» déclarait-il dimanche dans le quotidien Il Giornale (propriété de Paolo Berlusconi, le frère du Cavaliere).
Deuxième disque. «Et s'il devait abandonner la politique ?» s'interrogeait même il y a quelques jours le quotidien de centre gauche La Repubblica. Il est vrai qu'à presque 70 ans, le patron de Forza Italia reste le chef de l'opposition, mais fait surtout parler de lui pour la prochaine sortie de son deuxième disque de chansons napolitaines et pour ses soirées pyrotechniques dans sa villa sarde de Porto Rotondo. A la mi-août, le magnat de la communication avait réservé à ses hôtes un minivolcan artificiel avec une coulée de lave tellement spectaculaire qu'elle a effrayé plus d'un riverain. «C'était u