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Libération

Blair, le boulet travailliste

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publié le 7 septembre 2006 à 23h12

Londres de notre correspondante

Au plus bas dans les sondages et lâché par les siens, Tony Blair affronte une contestation sans précédent : réclamant son départ immédiat ou une clarification de la date de son retrait, le sous-secrétaire d'Etat à la Défense, Tom Watson, et six secrétaires de parti ont démissionné hier. Il n'est «dans l'intérêt ni du parti ni du pays» que Blair demeure aux commandes après neuf ans au pouvoir, écrivait Watson dans une lettre ouverte cosignée mardi par seize députés travaillistes traditionnellement loyaux au chef du Labour. Et une centaine d'autres députés travaillistes ­ soit un tiers des élus ­ semblent prêts à signer une pétition appelant le Premier ministre britannique à annoncer publiquement la date de sa démission lors du prochain congrès du parti, fin septembre à Manchester.

Spéculation.Hier, le tabloïd The Sun annonçait que le Premier ministre aurait fait part de son plan de route à sa garde rapprochée : démissionner de la tête du parti le 31 mai 2007, puis de Downing Street autour du 26 juillet, après l'élection de son successeur. Bien que ce scoop soit qualifié par Downing Street de «pure spéculation», plusieurs ministres et alliés de Tony Blair, dont David Miliband, le ministre de l'Environnement, ont confirmé qu'il était «raisonnable» de penser qu'il se retirera dans un an. A peine rentré de vacances, Blair, décidé à ne pas briguer de quatrième mandat en 2009, avait irrité ses troupes en refusant une fois de