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Libération

Bush reconnaît l'existence des prisons secrètes de la CIA

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Mercredi soir, il a avoué les interrogatoires «rudes» mais «nécessaires et légaux» et annoncé le transfert à Guantanamo du cerveau présumé des attentats contre le World Trade Center et le Pentagone •
U.S. President George W. Bush walks in the Cross Hall of the White House in Washington, September 6, 2006, on his way to make remarks on terrorism to an audience in the East Room. Bush acknowledged for the first time on Wednesday that some foreign terrorism suspects have been held by the CIA outside the United States. REUTERS/Jason Reed (UNITED STATES) (George Bush sur le chemin de son troisième discours sur le terrorisme en une semaine, mercredi. REUT)
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publié le 7 septembre 2006 à 7h00

Il avait longtemps nié. Mercredi soir, George W. Bush a, pour la première fois, reconnu publiquement l'existence de prisons secrètes en dehors du territoire des Etats-Unis, où des étrangers soupçonnés de terrorisme sont détenus par des agents de la CIA. Le quotidien américain Washington Post avait, le premier, révélé l'an dernier l'existence de tels centres et le modus operandi de la CIA: l'arrestation puis l'interrogatoire de certains suspects, où qu'ils se trouvent. La nouvelle avait soulevé un tollé international contre l'administration Bush.

Le président américain n'a pas indiqué où se trouvaient ces centres de détention, mais l'Europe de l'Est est souvent mentionnée comme terre d'accueil de ces structures. En mai, le comité de l'ONU contre la torture avait appelé les Etats-Unis à fermer toute prison secrète à l'étranger. Bush a indiqué que, même si ces centres de détention sont désormais vides, il n'a aucune intention de les fermer.

«Légales et nécessaires»
A l'occasion de son troisième discours sur le terrorisme en une semaine, et à cinq jours de l'anniversaire des attentats du 11-Septembre, Bush a assuré que, contrairement à ce que déclaraient des associations de défense des droits de l'homme, les agents de la