Mexico de notre correspondante
Constitutionnellement, Felipe Calderón (Parti d'action nationale, droite) est depuis mardi le président élu du Mexique il doit être investi le 1er décembre. La Maison Blanche qui avait salué un peu vite la victoire du candidat conservateur au lendemain de l'élection polémique du 2 juillet avant de se rétracter a sobrement pris note. Le Japon, la Banque mondiale, les pays d'Amérique centrale, l'Union européenne, l'Espagne les avaient précédés.
Convention. Reconnue à l'étranger, la victoire du candidat conservateur n'est cependant entérinée que par une partie de la classe politique mexicaine et de la population. Le candidat de gauche, Andrés Manuel López Obrador, refuse toujours d'admettre sa défaite d'une courte tête, 233 000 voix, soit moins de 0,6 % des 41 millions de suffrages exprimés. Il a de nouveau appelé ses partisans à former, lors de la convention nationale démocratique qu'il a convoquée pour le 16 septembre, «un gouvernement qui s'appuie sur la légitimité nécessaire pour refonder la République et rétablir l'ordre constitutionnel». Dans son premier discours de président élu, Felipe Calderón a tendu la main à ses adversaires et proposé à son rival «d'unir leurs forces» : «L'heure est désormais aux accords. Ce n'est qu'unis que nous pourrons vaincre les vrais ennemis que sont la pauvreté, le crime, le chômage et les inégalités.» Pour toute réponse, López Obrador a dénoncé «les vieilles méthodes politiques du p