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Libération

Victime collatérale du 11-Septembre

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Son alignement sur Bush marque le début de sa disgrâce.
par Fabrice Rousselot
publié le 7 septembre 2006 à 7h00

Tout le monde en Grande-Bretagne se souvient du 1er mai 1997. Ce jour-là restera à jamais gravé dans la mémoire des Anglais comme celui du triomphe du «New Labour», cette version modernisée d'un parti travailliste qui vient enfin de mettre fin à dix-huit années de règne sans partage des conservateurs. Et qui peut mieux représenter ce nouveau sang travailliste que Tony Blair?  Beau, brillant, à l'aise avec tout le monde, il est le visage rayonnant d'un pays prêt à abandonner l'héritage de Margaret Thatcher. A 43 ans, «Tony» est aussi le plus jeune Premier ministre à franchir la porte du 10,  Downing Street depuis deux siècles.

La lune de miel avec l'Angleterre va durer quelques années. Blair n'hésite pas par exemple à réformer les charges héréditaires des Lords qui siègent à la Chambre Haute du Parlement britannique. On vante son enthousiasme et son aisance. En juin 2001, Blair est réélu.

Et puis survient le 11 septembre 2001, le début de la fin. Après les attentats qui secouent la planète, Blair se trouve un nouveau mentor : George W. Bush. Il aligne la politique britannique sur la guerre à la terreur américaine. En 2003, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis envahissent l'Irak, contre l'avais de l'Onu et du reste du monde.

Dès lors, rien ne va plus pour Tony Blair. Il croit bon de présenter un rapport assurant que Saddam Hussein constituait une menace imminente pour le monde afin de justifier l'opération militaire contrte Bagdad. L'affaire se tr