Washington de notre correspondant
Le président George W. Bush a reconnu mercredi l'existence d'un réseau de prisons secrètes de la CIA hors des Etats-Unis, mais en annonçant en même temps la poursuite de ce «programme qui a été et qui reste l'un des outils vitaux de notre lutte contre les terroristes». «Nous allons continuer à collecter les informations vitales dont nous avons besoin pour protéger notre pays, a-t-il dit. Dans certains cas, il a été nécessaire de transférer des individus dans un environnement dans lequel ils pouvaient être détenus secrètement, questionnés par des experts.» Le Président a aussi annoncé que onze détenus suspectés d'appartenir à Al-Qaeda, et trois autres suspects du réseau terroriste d'Asie du Sud-Est, Jamaah Islamiyah (lire Libération de mercredi), jusqu'alors détenus dans ces sites secrets, avaient été transférés à la prison de la base de Guantanamo. Parmi eux figure Khalid Sheikh Mohammed, l'instigateur présumé des attentats du 11 septembre 2001.
Des techniques «rudes» ont été utilisées contre les suspects de terrorisme, mais, a justifié Bush, elles ont permis de déjouer de nouvelles attaques et d'appréhender des suspects. Le Président a toutefois assuré : «Les Etats-Unis ne torturent pas. C'est contre nos lois et contre nos valeurs. Je ne l'ai pas autorisé et je ne l'autoriserai pas.» Selon le nouveau manuel des forces militaires américaines, également rendu public mercredi par le Pentagone, les Conven