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Libération

Feu d'artifice pour la fin du blocus aérien à Beyrouth

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L'armée israélienne pourrait se retirer du Liban d'ici au 22 septembre.
publié le 8 septembre 2006 à 23h13

Beyrouth envoyé spécial

Avant d'atterrir à 18 heures locales, le premier vol commercial régulier pour Beyrouth ­ en provenance de Paris ­ depuis près de deux mois, a effectué plusieurs tours au-dessus de la capitale libanaise. Des feux d'artifice ont accueilli la fin de l'embargo aérien imposé par Israël depuis le début de la guerre, le 12 juillet. La levée du blocus maritime, qui asphyxie littéralement l'économie libanaise, devrait suivre d'ici peu. Et hier soir, la télévision israélienne annonçait que Tsahal se retirerait du Liban «d'ici le 22 septembre». Mais comme un sombre présage, un gros incendie s'est déclaré au port de Beyrouth hier après-midi. Dans l'après-guerre morose et incertain que vit le Liban, même la fin du siège israélien, la seule bonne nouvelle du moment, a donné lieu à une polémique.

Pressions. Comme après l'adoption de la résolution 1701, qui a mis fin aux combats, deux camps s'opposent au Liban. D'un côté, le gouvernement et les forces du «14 mars», schématiquement le camp «antisyrien» et «proaméricain», qui attribue la levée du blocus aux «pressions arabes et internationales» exercées à la demande des autorités libanaises sur Israël. De l'autre, le Hezbollah et ses alliés, pour qui le Liban passe d'un blocus israélien à une «surveillance internationale», comme l'écrivait hier le quotidien Al-Safir.

Israël n'a accepté de lever son blocus que contre l'engagement du Liban de surveiller ses frontières maritimes pou