L'affaire a été rondement menée après que le déversement de déchets toxiques dans plusieurs décharges d'Abidjan a fait trois morts et intoxiqué plus de 1 500 habitants de la capitale économique ivoirienne. Devant les caméras de télévision, le Premier ministre Charles Konan Banny s'est adressé mercredi soir au président Laurent Gbagbo. «La situation est grave et exige une réponse grave. Je vous remets la démission de mon gouvernement.» Gbagbo a bien sûr acquiescé : «On ne peut pas tuer impunément en Côte-d'Ivoire et il est important qu'on donne l'exemple au plus haut niveau.»
Premier ministre de transition désigné par la communauté internationale en décembre pour mener à bien le processus de paix ivoirien et réunifier le pays coupé en deux depuis 2002, Konan Banny devrait présenter la semaine prochaine un nouveau gouvernement d'union nationale.
Neuf sites. Les déchets ont été, selon le consulat de France à Abidjan, déversés «sauvagement» et «à l'air libre» sur au moins «neuf sites» de la capitale économique ivoirienne qui compte près de 4 millions d'habitants. C'est une société ivoirienne, Tommy, qui les avait déchargés du Probo-Koala, un navire appartenant à la compagnie grecque Prime Marine Management INC. Cette compagnie a confirmé que le bateau avait bien «vidangé» des déchets toxiques mais que cette opération était «légale» et les déchets confiés à une société ivoirienne. On apprenait hier qu'une enquête sur le Pr