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Libération

Accord Fatah-Hamas pour un cabinet d'union nationale

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Le compromis entre les deux partis vise au retour des aides internationales.
publié le 12 septembre 2006 à 23h16

Gaza envoyé spécial

La population de la bande de Gaza, exténuée par six mois de privations, ose à peine y croire mais les frères ennemis du Fatah et du Hamas semblent enfin avoir surmonté leurs divergences. Le président Mahmoud Abbas, pour le parti nationaliste laïc, et le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, au nom du mouvement islamiste, ont annoncé hier leur décision de former un gouvernement d'union nationale. Cette coalition gouvernementale, qui pourrait être sur pied dans les deux jours, ouvre la voie à une reprise de l'aide financière internationale. Les territoires autonomes palestiniens sont soumis à un véritable blocus économique de la part des Occidentaux depuis la victoire des islamistes aux élections législatives de janvier.

Compromis. «Si un tel gouvernement est formé, je crois qu'il serait juste que la communauté internationale traite avec lui», avait assuré Tony Blair, le Premier ministre britannique, lors d'une rencontre, dimanche à Ramallah, avec le président Mahmoud Abbas. Cette déclaration, comprise comme une promesse d'un retour des subventions européennes, a grandement joué dans la décision du Hamas d'accepter un compromis, «dans l'intérêt supérieur du peuple palestinien et afin de protéger ses droits en renforçant l'unité nationale», souligne Ismaïl Haniyeh.

«Bien sûr, il n'était pas facile de trouver un accord qui permette de surmonter les réelles divergences entre le Hamas et le Fatah ou les différences d'opinions entre le président et le