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Alliot-Marie visite ses soldats au Liban

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BEYROUTH, NAQOURA, ENVOYE SPECIAL • Les «ordres» seront «précis», les «règles d'engagement claires»: la ministre de la Défense a voulu rassurer les troupes venues rejoindre la Finul •
(Michèle Alliot-Marie, lundi à Naqoura (Liban). REUTERS)
par Christophe AYAD
publié le 18 septembre 2006 à 7h00

Michèle Alliot-Marie a rendu visite lundi aux troupes françaises déployées au Liban dans le cadre de la Finul renforcée, qui se met en place lentement. Tellement lentement que les troupes débarquées il y a une semaine au port de Beyrouth sont encore stationnées dans la capitale libanaise. Les chars Leclerc ont été repeints en blanc, les soldats ont revêtu des bérets bleus. Mais rien n'est prêt pour l'instant sur le terrain. Le général Alain Pellegrini, le patron français de la Finul, a poussé un coup de gueule la semaine dernière, demandant au gouvernement libanais d'accélérer la mise à disposition de terrains pour les milliers d'hommes en train de venir renforcer la Finul new look.L'embouteillage est tel que l'Indonésie a reporté d'un mois l'envoi d'un millier d'hommes. A terme, cette force des Nations unies pourrait compter jusqu'à 15.000 hommes, dont la principale mission consistera à prêter main forte aux 15.000 soldats que l'armée libanaise vient de déployer dans le sud du Liban, pour la première fois depuis près de trois décennies. Difficile de savoir quels vont être les effets d'un déploiement aussi massif: à terme, il y aurait un soldat pour 6 ou 7 habitants du sud du Liban, soit 20 militaires au kilomètre carré!Dans son discours aux troupes françaises, à Beyrouth, la ministre de la Défense a reconnu qu'elle était consciente des «difficultés et des risques» de cette mission, avant de rappeler son objet: «assister et soutenir l'armée libanaise» afin de lui permettre d