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A l'ONU, Chirac délivre son message universel

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NEW YORK, ENVOYE SPECIAL • Pour son probable ultime discours devant l'Assemblée générale, le dernier des gaullistes a multiplié les incantations et les prophéties • Et cherché à traiter des crises du moment (Proche-Orient, Darfour, nucléaire i
A New York, Jacques Chirac a posé un double préalable à des négociations sur le programme nucléaire iranien : la suspension de l\'enrichissement d\'uranium par l\'Iran et, en échange, celle de la saisine du Conseil de sécurité de l\'ONU. /Photo prise le 19 septembre 2006/REUTERS/Kevin Lamarque (REUTERS)
par Antoine GUIRAL
publié le 19 septembre 2006 à 7h00

Ecolo, solidaire, planétaire… Jacques Chirac s'est vu en grand mardi à New York à la tribune des Nations-Unies, en ouverture de l'Assemblée générale. Pour son probable ultime discours dans cette enceinte, le dernier des gaullistes s'est efforcé de démontrer à un parterre de chefs d'Etat que la France avait toujours un message universel à délivrer.

Dans ce baroud testamentaire, il a multiplié les incantations et les prophéties. Et cherché à traiter des crises du moment (Proche-Orient, Darfour, nucléaire iranien…) à travers le prisme de sa vision du monde et de ses thèmes de prédilection : le financement du développement des pays pauvres, le dialogue entre les civilisations, l'environnement et le règlement des crises par l'action collective dans le cadre de l'ONU.

D'emblée, Jacques Chirac a assuré qu'il « n'y a pas de fatalité (…) à l'interminable conflit du Moyen-Orient qui depuis 60 ans ponctue par ses tragédies la vie des Nations-Unies ». « Devant cette assemblée, j'appelle le monde à s'engager pour rétablir les conditions de la confiance (…)Ne laissons plus les extrémistes dicter leur loi ! Aidons peuples et dirigeants à avoir à nouveau l'audace de la paix !», a-t-il lancé.

Toujours dans ce registre incantatoire, il a invité les parties en conflit à « sortir des sentiers tracés par l'habitude » et réclamé à nouveau la tenue d'une conférence internationale posant « les jalons d'un nouvel avenir au Moyen-Orient ».

Alors que Français et