L'impensable est arrivé à Bangkok. Quinze ans après le dernier coup d'Etat militaire, les blindés sont de nouveau dans les rues de Bangkok, encerclant le siège du gouvernement civil et contrôlant les principales intersections –et les chants martiaux sont de retour sur les écrans de télévision. Si la situation restait confuse tard dans la soirée, tous les signes indiquaient que l'armée avait renversé le gouvernement civil dirigé par le richissime Thaksin Shinawatra, un ancien homme d'affaires qui avait pris la tête du gouvernement en 2001 aux termes d'une victoire électorale triomphale. La loi martiale a été proclamée dans l'ensemble du pays. Une annonce télévisée dans la soirée indiquait qu'une Commission dirigée par les chefs de la police et de l'armée contrôlait le pays et serait chargée d'assurer une réforme des institutions politiques.Le Premier ministre, qui se trouve à New York pour l'Assemblée générale des Nations unies, a semble-t-il été pris de court. Il a tenté de réagir en décrétant l'état d'urgence, plaçant l'ensemble des pouvoirs sous son égide, et en destituant le chef de l'armée de terre, Sonthi Boonyaratklin. Réaction apparemment trop tardive. Thaksin n'exerce qu'un faible contrôle sur l'armée qui, dans sa grande majorité, est fidèle à Sonthi, un général des forces spéciale proche des conseillers du roi de Thaïlande, Bhumibol Adulyadej. Une source indiquait mardi soir que des ordres avaient été donnés pour que le Premier ministre soit arrêté dès son retour s
Coup d'Etat militaire en Thaïlande
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Tanks stand outside Government House in Bangkok September 19, 2006. Tanks surrounded Thailand\'s Government House on Tuesday and Prime Minister Thaksin Shinawatra declared a state of emergency in Bangkok amid signs of the first attempted coup in the southeast Asian nation in 15 years. REUTERS/Chaiwat Subprasom (THAILAND) (Des chars ont pris position dans les rues de Bangkok. (REUTERS))
par Arnaud DUBUS
publié le 19 septembre 2006 à 7h00
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