Naqoura envoyé spécial
Michèle Alliot-Marie a achevé hier après-midi une visite de deux jours au Liban en allant inspecter le premier détachement de chars Leclerc, arrivé le jour même au sud du pays. La Finul renforcée se met en place. Tellement lentement que le général Pellegrini, patron français des Casques bleus, a demandé au gouvernement libanais d'accélérer la mise à disposition de terrains pour les milliers d'hommes qui affluent au Liban. A terme, la Finul 2 devrait compter jusqu'à 15 000 hommes en plus des 15 000 soldats libanais déployés au Sud, pour la première fois depuis près de trois décennies. Difficile de savoir quels seront les effets d'une présence militaire aussi massive : le Sud-Liban, plus petit qu'un département français, comptera un soldat pour 7 habitants, soit 20 militaires au kilomètre carré !
Dans son discours aux troupes françaises encore en attente à Beyrouth, la ministre de la Défense a souligné les «difficultés» et les «risques» de cette mission consistant à «assister et soutenir l'armée libanaise» afin qu'elle devienne la seule force armée entre le fleuve Litani et la frontière israélienne. Les plus critiques y voient une tentative détournée de désarmer le Hezbollah. MAM a tenu à rappeler que cela ne faisait pas partie du mandat de la Finul défini par la résolution 1701, qui a mis fin à un mois de guerre au Liban. La situation au Sud-Liban, bien que stable depuis l'arrêt des hostilités, le 14 août, reste tendue : Israël devrai